14 septembre 2024 : journÉE mondiale des premiers secours - quelle conduite en entreprise ?
La Journée mondiale des premiers secours est l’occasion de rappeler l’importance des gestes de premiers secours, mais également la conduite à tenir en entreprise face à une situation d’urgence.
CONNAÎTRE LES 4 ÉTAPES POUR PORTER SECOURS
En France, 40 % des citoyens sont formés aux gestes de premiers secours, mais seulement 1 sur 10 les maîtrise réellement. Avant de discuter de la prise en charge des premiers secours en entreprise, petit retour sur les 4 étapes pour porter secours :
- Sécurisez le lieu de l’accident et les personnes impliquées : vérifier l’absence de danger pour la victime et son entourage. S’il existe un risque pour vous-même, appelez les secours et établissez un périmètre de sécurité.
- Evaluez l’état de la victime : vérifiez son état de conscience, sa respiration et expliquer lui la situation.
- Demandez de l’aide et appelez les secours : présentez-vous, le lieu, la situation, l’état de la victime, les dangers possibles, votre numéro…
- Effectuez les gestes de premiers secours si vous avez été formé. Nombreux organismes proposent des formations : croix rouge, pompiers…
L’employeur a la responsabilité de la santé et sécurité de ses salariés. Il doit dans ce sens avoir préparé en amont la conduite à tenir face à une urgence et la nécessité de premiers secours.
Pour cela, 3 points sont fondamentaux :
- la formation de personnel aux premiers secours*
- la rédaction d’une procédure formalisant les consignes et la conduite à tenir en cas d’urgence
- l’existence d’un dispositif d’alerte efficace et de matériel de premiers secours adapté.
*A noter que la formation n’est pas obligatoire pour toutes les entreprises, mais fortement recommandée. Le code du travail prévoit à minima la présence d’un secouriste dans les ateliers menant des travaux dangereux et certains chantiers BTP.
FORMER SON SALARIÉ : LE SALARIÉ SAUVETEUR SECOURISTE DU TRAVAIL
Il existe plusieurs formations dispensées pour la prise en charge des 1ers secours : Prévention et secours civiques de niveau 1 (PSC1), Attestation de formation aux gestes et soins d’urgence (AFGSU), sensibilisation aux « Gestes qui sauvent » (GQS)…La formation au sauvetage secouriste au travail en fait partie. Recommandée par la branche AT-MP, elle est la seule intégrant la dimension professionnelle et la connaissance des risques en entreprise permettant une cohérence entre la démarche de prévention des risques et l’organisation des 1ers secours dans l’entreprise.
Le salarié sauveteur secouriste est un salarié de l’entreprise, formé pour porter secours lors d’un accident du travail, il participe également à la prévention des risques professionnels en entreprise. La formation est assurée par des formateurs certifiés selon un programme défini par des référentiels de l’INRS.
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FORMALISER UNE PROCÉDURE ÉCRITE
En entreprise, la conduite à tenir en cas d’urgence doit être rédigée et consignée dans un document porté à la connaissance du personnel et facilement accessible. Ce document doit rappeler les points suivants :
- La procédure à suivre en cas d’accident ou de sinistre
- Les noms, fonctions et lieux de travail
- Les numéros des services extérieurs de secours d’urgence à contacter
- La localisation des trousses ou du local de premiers secours
- La politique de transport et d’évacuation des blessés
A noter que le Samu peut ne pas intervenir, estimant que la victime ne nécessite pas une prise en charge urgente. Le chef d’entreprise doit prévoir, dans le protocole écrit, la procédure de prise en charge des salariés dont l’état ne nécessite pas un transport à l’hôpital, mais un retour à domicile, une consultation médicale ou encore des soins sans caractère d’urgence.
SUITE A UN ACCIDENT : LE DÉPART DU SALARIÉ
À la suite d’un accident sur le lieu de l’entreprise, l’entreprise est responsable de la santé et de la sécurité du salarié tant qu’il est sous sa subordination.
Article 223-6 du code pénal : obligation de porter assistance à personne en péril, le minimum demandé est l’appel des secours.
Pour son départ, elle doit s’appuyer sur un avis médical téléphonique qui a valeur de « décharge ». L’entreprise signe un bon de sortie au salarié qui quitte son lieu de travail avant l’heure habituelle (rupture du lien de subordination).
NB : les conversations avec le SAMU et les pompiers font office de preuve, elles sont enregistrées et conservées pendant 6 mois.
Si l’intervention des secours n’est pas nécessaire, le malaise n’entrainant pas un transport vers l’hôpital mais un retour au domicile, l’entreprise doit organiser le transport du malade (soit par une procédure écrite, soit par une décision sur le fait).
– En priorité, par un membre de la famille venant chercher le salarié.
– Si le malade ne peut pas rentrer chez lui par ses propres moyens ou si la personne de la famille ne peut venir : faire appel à un VSL (Véhicule Sanitaire Léger) ou un taxi pour ramener le salarié à son domicile (souvent à charge de l’entreprise)
Sources :
- https://www.croix-rouge.fr/dossiers/journee-mondiale-des-premiers-secours
- https://www.inrs.fr/publications/juridique/focus-juridiques/focus-formation-premier-secours.html
- https://www.inrs.fr/publications/juridique/focus-juridiques/focus-formation-premier-secours.html
- https://www.inrs.fr/services/formation/publics/sauveteur-secouriste.html