Les postures sédentaires,
quels risques pour la santé ?
quELLE PRÉVENTION ?

Qu’appelle-t-on posture sédentaire et qui est à risque ?

On parle de posture sédentaire, lorsqu’une position assise (ou allongée) maintenue dans le temps est associée avec une dépense énergétique très faible. La concomitance de ces 3 points est indispensable.

En France, on estime que les personnes travaillant essentiellement en position assise, passent 9h46 par jour dans une posture sédentaire, dont 64 % au travail.
L’activité professionnelle est donc le principal vecteur de postures sédentaires, celle-ci présentant un danger pour les salariés.
A la lecture de cette définition, on s’aperçoit que de nombreux métiers sont concernés. Les salariés du secteur tertiaire, avec le travail sur écran, sont forcément identifiés mais ils ne sont pas les seuls.  Les salariés d’autres secteurs le sont également, par exemple lors des tâches d’assemblage de petits éléments.  Ce danger est donc bien présent dans la sphère professionnelle, mais quel risque représente-il pour la santé des travailleurs ?

Quelles conséquences sur la santé ?

Le corps humain n’est pas fait pour rester dans la même position sans bouger trop longtemps.  

Cette immobilité a des conséquences sur notre santé, variables selon la durée et la fréquence du maintien de la posture.  Les mécanismes physiologiques impliqués ne sont pas encore tous identifiés. La faible dépense en énergie semble en grande partie responsable des effets délétères sur la santé. Elle va induire des désordres métaboliques dont les conséquences peuvent être importantes chez les personnes plus exposées : excès de sucre et de graisse, augmentation des mécanismes inflammatoires, réduction du flux sanguin et de la bonne oxygénation des organes concernés, accélération de la pression sanguine…

On observe ainsi différents effets sur la santé associés
aux postures sédentaires :
 

  • un risque plus élevé d’apparition de certains cancers, pathologies cardiovasculaires, diabète de type II et obésité  ;
  •  le développement de troubles musculosquelettiques (TMS), tels que les lombalgies ;
  • un impact sur la santé mentale, comme l’anxiété ou la dépression ;
  • et malheureusement un taux de mortalité plus important notamment cardiovasculaire.

 

  

Quelles actions de prévention peuvent être mises en place ?

« La bonne posture n’existe pas, la meilleure est celle qui suit »

Certains métiers ne peuvent être dissociés du maintien de ces postures dans le temps, mais pour autant des mesures de prévention peuvent être mises en place.

L’objectif est de rompre ces postures ou de ne pas les maintenir trop longtemps dans le temps. Il peut s’agir de s’assurer d’une coupure toutes les 30 minutes ou encore que le salarié ne reste pas plus de 5 heures quotidiennes dans cette posture.

L’organisation du travail, l’agencement de l’environnement ou du poste sont des facteurs sur lesquels il est possible d’agir.
Des solutions organisationnelles et matérielles peuvent être mises en place pour diminuer ou entrecouper le temps passé dans ces postures. Il peut s’agir de solutions permettant : d’alterner les postures lors des tâches spécifiques, réalisées debout par exemple,  d’inciter le salarié à se déplacer régulièrement comme pour aller à la photocopieuse, ou encore de repenser les espaces de travail (organisation de réunions sur tables hautes)….
Des pause actives et courtes régulières pour se mettre debout, s‘étirer ou encore marcher, sont également un moyen de rompre ces postures.

Il existe différentes solutions applicables en fonction des besoins et problématiques identifiés, le SATM peut vous accompagner dans la réflexion. N’hésitez pas à nous contacter.

Vous trouverez des exemples concrets sur le site de l’INRS  :
https://www.inrs.fr/risques/postures-sedentaires/prevention-risques.html
https://www.rst-sante-travail.fr/rst/dms/dmt/ArticleDMT/QuestionsReponses/TI-RST-QR-174/qr174.pdf
Pour aller plus loin : webinaire -INRS 

Sources : INRS-